ARTE diffuse le mardi 13 janvier à 3h50 un documentaire intitulé « Mosfilm : Les chefs d'oeuvre du cinéma russe ».
Mosfilm est au cinéma russe ce que Hollywood est au cinéma américain. Ce fut l'usine à rêves soviétique qui permit la production de chefs-d'oeuvre signés Eisenstein, Tchoukraï, Tarkovski, Kontchalovski, Mikhalkov, Klimov, etc. Retour sur l'histoire de cette prestigieuse institution et interrogations sur son avenir.
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En 1920, les deux sociétés de cinéma russes antérieures à la révolution d’Octobre sont nationalisées, regroupées dans un Service de cinématographie panrusse, qui devient Goskino en 1922, avant de prendre le nom de Mosfilm en 1935. Pendant plusieurs décennies, Mosfilm est l’usine à rêves soviétique (14 000 m²), permettant la production de chefs-d’œuvre signés Eisenstein, Alexandrov, Tchoukraï, Tarkovski, Kontchalovski, Mikhalkov, Klimov… Mais avec l’effondrement de l’URSS, Mosfilm connaît un passage à vide. Sa reprise en main par de nouveaux acteurs économiques l'a sauvé de la faillite. Aujourd'hui, ses studios sont même parmi les plus modernes d’Europe. Mais, désormais, on y produit de tout : des téléfilms, des séries, des magazines, des spots publicitaires, des clips, des films de divertissement ou de propagande. Vladimir Poutine a même demandé la réalisation d’un grand film de guerre. Pour ce genre de programmes, les subventions d’État coulent à flots. Mais Mosfilm peut-il encore produire des œuvres dignes de celles réalisées pendant l'âge d'or ?