Raspoutine, Meurtre à Saint-Pétersbourg, le samedi 10 décembre 2016, sur ARTE à 20h45

ARTE diffuse le samedi 10 décembre à 20h45 un documentaire intitulé « Raspoutine, Meurtre à Saint-Petersbourg ». Il s'agit d'un portrait du mage qui interroge son influence sur Nicolas II.

Ce documentaire reste visible pendant une semaine sur le site internet de la chaîne.

 

 

Le sujet :

Il y a un siècle, le 29 décembre 1916, Raspoutine était assassiné à la suite d'un complot. En s'appuyant sur des recherches récentes, cette biographie dévoile un autre visage du sulfureux mystique.

Modeste fils de moujik, devenu guérisseur et prédicateur itinérant, le mystique Grigori Efimovitch Raspoutine (vers 1869-1916) est introduit en 1907 dans l'intimité de la famille impériale, à Saint-Pétersbourg, Nicolas II et son épouse Alexandra espérant qu'il pourra guérir leur fils Alexis, atteint d'hémophilie. Cent ans après son assassinat, le 29 décembre 1916, celui dont l'influence néfaste sur la tsarine, voire sur son époux, aurait contribué à précipiter la Russie dans la révolution, continue de susciter un débat passionné, notamment dans son pays. En plongeant dans les archives, à la rencontre des historiens qui ont travaillé récemment sur le personnage, ce documentaire nuance sa réputation sulfureuse.

Jalousies mortelles

Raspoutine a sans doute cristallisé autour de sa personne la jalousie d’une partie de la famille impériale et de la noblesse russes, excédée à la fois par son immense ascendant sur le peuple et par ses entrées à la cour. Un complot est alors ourdi contre lui. Dans ce documentaire, Olga Outochkina, administratrice du palais Ioussoupov, où Raspoutine fut abattu, dément ainsi qu'il ait été ivrogne et débauché. Une spécialiste de l’occultisme, Marie Turquois-Bowman, croit pouvoir attester de ses dons de guérisseur et de voyance. Quant à l’historien Boris Kolonitski, il relativise son influence politique et replace son assassinat dans un contexte international beaucoup plus large, avec l'hypothèse d'une intervention des services secrets britanniques. Une arrière-petite-fille de Raspoutine, Laurence Huot-Soloviev, qui vit à Paris, témoigne également.

Passant des paysages sauvages d’une Russie éternelle aux lieux de Saint-Pétersbourg qui virent l’irrésistible ascension de son charismatique et mystérieux héros, le documentaire fait alterner archives filmées, sonores et photographiques avec des scènes reconstituées.