"La terre outragée", le lundi 24 novembre à 20h50 (à voir et à revoir) sur ARTE

ARTE diffuse le lundi 24 novembre à 20h50 l'un des premiers films consacré à la catastrophe industrielle de Tchernobyl. Sortie en salle en 2011, « La terre outragée » raconte les destinées de trois habitants de Pripiat en Ukraine, la commune la plus proche de Tchernobyl, qui fut évacuée après l'accident nucléaire de 1986...

Issue du documentaire, la réalisatrice franco-israélienne Michale Boganim signe une œuvre singulière et bouleversante sur l’impossibilité de l’exil et de l’oubli.

Ce film est visible pendant une semaine sur le site de la chaîne et rediffusé à la télévision le vendredi 28 novembre à 13h30.

 

Le sujet :

Pripiat, le 26 avril 1986. Anya et Piotr foncent à leurs noces à bord d’un side-car. Non loin de là, Alexei, ingénieur à la centrale, savoure cette journée de repos en compagnie de son fils Valery, tandis que Nikolai, le garde-forestier, entame sa tournée. Bientôt, une pluie noire s’abat sur la ville et les corps enflés de poissons morts remontent à la surface de la rivière. Piotr, réquisitionné pour éteindre un incendie, quitte les festivités…

Pripiat, dix ans plus tard. Alors que Valery part sur les traces de son passé, Nikolai continue de cultiver la terre empoisonnée et Anya, désormais guide touristique dans la "zone interdite", revit quotidiennement la tragédie qui lui a enlevé son époux…

Stigmates

Issue du documentaire (Odessa… Odessa !, tourné en Ukraine), Michale Boganim a choisi la fiction pour évoquer les stigmates de l’apocalypse nucléaire. Maintenant la catastrophe hors champ, elle s’attache aux trajectoires intimes de trois habitants de Pripiat, commune la plus proche de Tchernobyl, qui fut évacuée. Aux instantanés de bonheur tranquille succède l’incertitude des jours suivant l’accident. Conscient de l’extrême gravité de la situation mais contraint au silence, Alexei distribue autour de lui des parapluies, dérisoires remparts face au mensonge d’État et au mal invisible qui se répand dans les cœurs et les corps des sacrifiés. Capturant des images désenchantées de la zone contaminée – "Le passé est un pays étranger qui ne me quitte pas", confesse Anya, campée par l’éblouissante Olga Kurylenko –, la réalisatrice franco-israélienne signe une œuvre singulière et bouleversante sur l’impossibilité de l’exil et de l’oubli.

 

 

Pour en savoir plus sur le film :

Une critique du film à sa sortie en salle sur le site de Télérama et sur le site du Monde.